Julien-Rémy Pesche est né à Souvigné-sur-Même le 1er octobre 1780.
Il était le petit dernier, de Michel Pesche et Marie-Marguerite-Françoise Verdier qui eurent seize enfants comme il était courant à cette époque ou l’espérance de vie ne laissait pas beaucoup de chance.
Son père, petit boutiquier de village, signa, le 13 mars 1789, le cahier de doléances des 37 paroisses du district de La Ferté-Bernard, et fut nommé, la même année électeur du Tiers-Etat de la Sénéchaussée du Maine pour les élections aux Etats Généraux, puis devint, après le 14 juillet 1789, le premier maire de Préval petite commune de l’Est de la Sarthe, et en 1791, il était juge de paix, fonctions qu'il remplit jusqu'à sa mort en 1799.
Son père ne put empêcher le jeune Julien, dévoré par l'amour de la gloire, de partir à l'âge de 13 ans, en qualité de tambour, avec un bataillon de réquisitionnaires de la compagnie d'enfants de troupe adjointe à la Garde nationale de La Ferté dont Julien fut nommé sergent, puis capitaine à la première promotion.
Le 20 frimaire an II, (10 décembre 1793.) Pesche était au Gué-de-Maulny (lieu de naissance de Jean II le Bon) aux abords du Mans avec les 1ere et 3ème compagnies du bataillon de réquisitionnaires de la Ferté-Bernard, appuyées par 25 hussards et deux pièces de canons. « La bataille du Mans », avant de devenir une victoire républicaine contre les vendéens royalistes, puis un massacre, commençait dans la débâcle;
« C'est là, dit Pesche dans un de ces innombrables ouvrages (1), et sans vraiment l’avouer, qu'on vit un jeune tambour de réquisitionnaires âgé de treize ans, indigné de voir ses camarades jeter non seulement leurs piques, mais leurs fusils et leurs cartouches, emplir ses poches de paquets de ces dernières et prêt encore à s'emparer d'un fusil pour les empêcher de tomber entre les mains de l'ennemi, lorsque les hussards républicains qui protègent la retraite, le forcent à renoncer à ce projet et à continuer sa route pour se soustraire aux fourrageurs Vendéens ».
En 1794, une accalmie le mena comme aide chez un apothicaire puis en 1797 il monta sur Paris pour compléter son enseignement de la pharmacie avant de se diriger vers l’écriture - Ode anacréontique, Chansons, poésies diverses
J.-R.PESCHE,écrit L'amour pharmacien, en Chansons (1799)
Julien Pesche ouvrit boutique à la Ferté 1805 et se maria à Mlle Pélagie-Victoire Georget, puis il devint père d'une fillette, Malvina l’année suivante.
Le 3 août 1827, Pesche demandait place à la Société de médecine du Mans, écrit une Notice géognosique sur la Champagne du Maine et devint, au Mans, l'aide attitré de la Loge des Arts et du Commerce, devenue par la suite la Loge des Trinosophes Cénomans.
Parmi ses écrits, nous est parvenu comme un rappel à ses premières passions:
Trinosophes Cénomans,
Jamais de relâchements!
Pan ! pan ! pan !Pan! pan ! pan !
Pan! pan ! pan !
Maillet battant!
(1) Précis historique sur le Maine et le Dép. de la Sarthe,
en tête T. 1 du Dictionnaire de la Sarthe, p. CCCXVIII-CCCXXX
(Etat-civil de Souvigné-sur-Mêmc, Reg. I7 ,année 1780.)
(Cf.J. R. Pesche,Dictionnaire de la Sarthe, T. IV, Le Mans )